femme qui se tenait de façon à boucher l’entrée de la grille.
— Lui faire dire ce que je veux ? s’écria madame Wilkinson.
— Eh ben ! oui ; il faut le lui faire dire. Tenez, voilà Jock qui ira d’un coup de pied.
— Mais Jock ne saura pas expliquer à mylord ce que j’ai à lui dire. C’est pour une affaire très-importante que je veux voir mylord, dit madame Wilkinson dans son désespoir.
— Je ne vous dis que ce que mylord a dit lui-même. Il s’est traîné jusqu’ici lui-même tout à l’heure. — « Si une femme vient, » qu’il me dit, « ne la laissez pas passer la grille jusqu’à ce qu’elle dise ce qu’elle me veut. » Et la concierge répéta ces paroles de son maître d’un ton qui prouvait qu’elle avait résolu de lui obéir.
— Grand Dieu ! il y a quelque erreur, j’en suis sûre. Je suis le ministre de Hurst-Stapie… c’est-à-dire sa veuve. Hurst-Staple, vous savez, où est la propriété de mylord.
— Je ne connais pas.
— Avancez donc, postillon, il y a une erreur. Cette femme se trompe, pour sûr.
Enfin, l’importance d’une chaise de poste triompha de la résolution de la concierge, et celle-ci se décida à laisser passer madame Wilkinson.
— Mère, lui dit son fils aîné, tu verras que tu payeras ça.
— Eh ben ! tant pis, mon garçon ! Il ne peut pas me