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dire qu’il irait à Littlebath le lundi suivant et qu’il reviendrait le mercredi.

— Alors j’irai à Bowes jeudi, dit madame Wilkinson. Comme ce voyage a déjà été fait une fois, nos lecteurs savent que le village de Bowes se trouve à une grande distance de Hurst-Staple. Cependant madame Wilkinson devait tenir parole et aller à Bowes.

— À Bowes ! s’écria Arthur stupéfait.

— Oui, monsieur, j’irai à Bowes, chez lord Stapledean — du moins si vous vous tenez toujours à votre projet de me mettre à la porte de chez moi.

— Je crois, ma mère, qu’il vaut mieux que nous ayons deux ménages séparés.

— Et par conséquent il faut que je déménage pour vous faire place, à vous et à cette petite… vipère, allait-elle dire encore une fois ; mais, ses yeux s’étant arrêtés sur le visage de son fils, elle s’adoucit et dit — cette petite péronnelle !

— Je suis ministre de cette paroisse, et il me semble que je dois vivre dans ce presbytère. Vous, ma mère, vous aurez une bien plus grosse part du revenu.

— C’est bon. N’en parlons plus. Je me mettrai en route pour Bowes jeudi prochain, dit madame Wilkinson.

Arthur ne manqua pas d’écrire « le petit mot » que demandait Adela, mais comme ce petit mot fut trois fois plus long que sa première lettre, nous ne le transcrirons pas ici. Il fit aussi sa visite à Littlebath. Adela se sentit bien heureuse lorsque, appuyée avec