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CHAPITRE XXXV

COMMENT S’ÉCHAPPER ?

Si George Bertram n’eût pas été l’homme le plus irrésolu et le plus faible de la terre, il aurait quitté Londres, — du moins pour quelques mois, — à la suite de ce bal. Il se dit et se redit vingt fois qu’il était de son devoir de partir. Jusqu’à ce jour il s’était toujours posé la question ainsi : Qu’avait-on fait pour lui, qu’il dût considérer les autres ? Mais maintenant, tout avait changé d’aspect. Il se trouvait que c’était lui qui avait eu les plus grands torts ? Caroline ne lui avait-elle pas dit elle-même qu’elle était malheureuse aujourd’hui parce qu’il avait été jadis implacable ? Ne devait-il pas, du moins, l’épargner maintenant ? Pourtant, il restait. Il se disait qu’il voulait seulement implorer son pardon avant que de partir. Oui ! il ferait cela ; et puis il partirait.

Il tenait à revoir Caroline sans aller chez elle, à Eaton-Square. Un instinct secret lui disait que sir Henry ne désirait plus le voir chez lui, et il lui répu-