CHAPITRE XXXIV
LE BAL DE MADAME MADDEN.
Le surlendemain du dîner, George Bertram fit une visite à lady Harcourt, qu’il trouva chez elle ; mais le hasard fit qu’elle n’était pas seule. Leur entrevue se passa sans embarras, pour l’un comme pour l’autre. Il ne resta pas longtemps, et, comme il y avait là des étrangers, il sut parler librement de choses indifférentes. Lady Harcourt, de son côté, ne parla pas beaucoup en réalité, mais elle fit très-bien semblant de causer.
Ensuite Adela Gauntlet vint passer un mois avec son amie à Londres, et George, bien qu’il fît trois ou quatre visites à l’hôtel d’Eaton-Square, ne vit jamais Caroline seule ; mais il s’habitua à la voir et à se sentir auprès d’elle. Ce qu’il y avait eu d’étrange pour eux à se trouver réunis s’effaçait. Il pouvait maintenant lui parler sans embarras des choses familières de la vie, et il s’aperçut qu’il y prenait un plaisir singulier et intense.