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des garçons ! Je crois vraiment que vous n’avez pas compris un mot à ce que nous disions.

— Je le crois en effet, dit le baron

— Il y a cinq cent cinquante-cinq mille enfants mâles âgés de…

— Oh ! oh ! enfants mâles, dites-vous ? Ah !… ah… ah… Maintenant, je saisis la différence. Je vous demande mille pardons, monsieur Stistick ; j’ai été vraiment d’une bêtise… Et vous comptez expliquer tout ceci à lord John pendant la session actuelle ?

— Dites donc, Stistick, quel est cet homme unique dont vous parliez tout à l’heure ?

— Cet homme est lord Boanerges. C’est, je croîs, le seul homme vivant qui comprenne réellement les besoins sociaux du pays…

— Et le reste, dit ironiquement le baron. Ah ! c’est Boanerges qui doit entreprendre l’éducation de tous ces enfants mâles. Cela me semble très-bien trouvé ; il est né maître d’école.

— C’est le premier homme du siècle. Ne le pensez-vous pas, sir Henry ?

— Il l’était sans contredit quand il était assis sur le sac de laine, répondit Harcourt. C’est là la position normale, on le sait, du plus grand homme du siècle dans ce pays-ci.

— Ce qui n’empêche pas que plus d’un chancelier cache sa lumière sous le boisseau pendant qu’il siège sur le sac de laine.

— C’est le premier des réformateurs-légistes, s’écria M. Stistick avec enthousiasme.