CHAPITRE XXIV
LES ENCHÈRES.
J’espère pouvoir raconter en quelques pages la façon dont le vieux M. Bertram accueillit la nouvelle de la rupture du mariage de son neveu et de sa petite-fille.
Rentré à Londres, George s’enferma dans son cabinet et travailla avec acharnement à son nouveau livre. Il comptait, lui aussi, sur le travail, pour amortir la douleur qui lui rongeait le cœur.
Mais sa souffrance était si profonde, si intense, qu’à de certains moments il s’y abîmait malgré ses efforts. Quelquefois, au milieu de la nuit, il se levait de sa table de travail pour aller se jeter sur son canapé, en proie à un paroxysme de douleur. Tant qu’il avait pu se dire que Caroline lui appartenait, il s’était montré plus calme dans son amour que ne le sont bien des hommes moins ardents que lui. Il avait été fort peu avec celle qu’il aimait, et il n’avait pas même fait son possible pour abréger ses absences. À vrai dire, ce n’avait été qu’un triste amoureux, si l’impatience et