pas que jusqu’à ce jour j’ai supporté tous les frais de ton éducation.
— Pas de mon éducation, mon oncle.
— Pas de ton éducation ! et qui donc l’a payée ?
— Je parle du temps que j’ai passé à Oxford. J’y ai vécu très-largement et grâce à vous, mais j’ai payé moi-même les frais de mon éducation.
George était dans son droit en parlant ainsi : il n’avait pas demandé à son oncle de lui faire une ample pension, et l’on ne pouvait guère le blâmer d’avoir accepté ce qu’on lui offrait.
— Je sais seulement que j’ai payé fort régulièrement quatre mille francs par an à ton ordre, et j’apprends par Pritchett (Pritchett était l’homme d’affaires de M. Bertram) que je continue de les payer.
— Il m’a envoyé le dernier trimestre ces jours-ci, mais je n’y ai pas touché.
— N’importe ; laissons cela. Je ne sais pas quels sont les projets de ton père à ton égard, je n’ai jamais su les découvrir.
— Je les lui demanderai. Je compte aller le voir.
— Le voir, lui ! mais il est à Bagdad !
— Mon. Dieu, oui. Si je pars tout de suite, je l’y trouverai encore ; sinon, je le rejoindrai à Damas.
— Alors tu seras un fier imbécile, un plus grand imbécile que je ne te croyais même. Qu’as-tu à espérer de ton père ? M’est avis que si dix mille francs pouvaient le faire entrer en paradis, il ne saurait pas les trouver. On ne les lui prêterait ni en Europe ni en