Clara au sujet de leur engagement, et force était à Aylmer de se considérer comme dégagé. Le langage de Clara avait été si net, qu’il ne pouvait conserver aucun doute à cet égard. Eh bien ! n’était-ce pas mieux-ainsi ? Il avait tenu sa promesse à sa tante et fait tous ses efforts pour que Clara fût sa femme. Si elle refusait son bonheur parce qu’il lui avait adressé quelques paroles qu’il jugeait convenables, ne faisait-il pas bien de la prendre au mot ?
Telles furent ses premières pensées, mais à mesure que la journée s’avançait, des sentiments plus généreux s’élevèrent en lui, l’amour reparut. Maintenant qu’elle n’était plus à lui, il sentit de nouveau le désir de l’obtenir.
Il y avait quelque chose à faire pour la conquérir, cette pensée l’animait. Il comprenait maintenant que la promesse n’aurait pas dû être mentionnée, cela lui était échappé et la résolution de Clara après cela était toute naturelle. Il résolut donc, avant de se coucher, que quinze jours ne se passeraient pas sans qu’il eût écrit pour renouveler sa demande dans les termes les plus affectueux qu’il lui serait possible.
Clara, en retournant chez elle, n’était pas très-satisfaite d’elle-même et de sa position. Pendant les quelques heures qu’avait duré son bonheur, elle avait eu une grande joie en pensant combien son père serait heureux en apprenant la bonne nouvelle.