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Après de longues réflexions, réflexions qui occupèrent tout le temps de sa toilette, Will se décida à parler d’abord à M. Amadroz ; mais il se donna encore la journée pour gagner les bonnes grâces du squire, et, le soir, il y avait si bien réussi, que Clara l’appela flatteur et lui avoua qu’elle devenait jalouse de lui.

Le lendemain, après déjeuner, il emmena M. Amadroz dans le parc, sous prétexte de lui montrer l’emplacement de l’abri qu’il allait faire construire pour les bestiaux ; mais pas un mot ne fut prononcé à ce sujet. Dès qu’ils furent seuls :

« J’ai quelque chose de particulier à vous dire, monsieur, » commença Belton.

L’opinion de M. Amadroz était que Will lui avait dit, depuis son arrivée, plusieurs choses très-particulières. Il fut un peu effrayé de ce préambule.

« Qu’y a-t-il ? rien de mal, j’espère ?

— Je ne pense pas. Ne croyez-vous pas, monsieur, que ce serait une bonne combinaison si j’épousais ma cousine Clara ? »

Quel terrible jeune homme ! M. Amadroz se sentit si étourdi de cette proposition soudaine, qu’il ne put prononcer une parole.

« Je ne sais pas ce qu’elle en pense, continua Belton ; j’ai trouvé qu’il était mieux de venir à vous avant de lui en parler. Je sais qu’elle m’est supérieure en bien des points ; elle est plus instruite et