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mais qu’importe, maintenant, tout est réparé. Ô Clara, je suis si heureux ! Embrassez-moi. Vous ne m’avez jamais embrassé.

— Quel enfantillage !

— Si vous ne m’embrassez pas, vous ne rentrerez pas pour le thé ce soir, mon cher amour ! Ma parole ! Clara, je crois que je deviendrai fou quand je commencerai à réfléchir.

— Je pense que vous l’êtes déjà.

— Non, mais je le deviendrai quand je serai seul. Que puis-je vous dire, Clara, pour vous faire comprendre combien je vous aime ? Vous vous rappelez la chanson :


Pour Annie Laurie, je saurais mourir.


Ce qu’un homme a de mieux à, faire sans doute, c’est de vivre pour la femme qu’il aime. Mais c’est là ce que j’éprouve. Je suis prêt à vous donner ma vie, et s’il était quelque chose à faire pour vous, je le ferais, quoi que ce fût. Me comprenez-vous ?

— Cher Will !

— Vous suis-je cher ?

— Ne le savez-vous pas ?

— Oui, mais j’aime à vous l’entendre dire ; j’aime à sentir que vous n’êtes pas honteuse d’en convenir. Vous devez bien me le dire à moi qui vous l’ai répété si souvent.