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reux de vous recevoir au château de Belton le jour qu’il vous plaira de fixer.

« Agréez, etc.

« Clara Amadroz. »


Par le retour du courrier, Will Belton annonça qu’il serait au château le 15 août. « On peut se passer de moi ici pendant dix jours, disait-il en post-scriptum, parce que notre moisson sera tardive, mais il faut que je sois revenu une semaine avant l’ouverture de la chasse. »

On voit par ce ton familier que Will n’avait pas été intimidé par le billet formaliste de sa cousine.

« Sans cœur ! s’écria M. Amadroz, me parler de chasse dans un pareil moment ! » Clara ne voulut pas convenir qu’elle partageait l’avis de son père ; elle était décidée à attendre la venue de son cousin pour le juger.

Dans la ville de Belton, proche de l’église, se trouvait une petite maison appelée le cottage de Belton, louée depuis deux ans par M. Amadroz au colonel Askerton et à sa femme. Ils étaient complétement étrangers au pays, le colonel s’y étant établi pour chasser. Comme la porte du jardin du cottage donnait dans le parc de Belton, les rapports entre les deux familles étaient faciles, et une intimité s’était promptement formée entre Clara et Mrs Askerton.