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et fit avouer à Clara qu’elle avait recouvré sa liberté.

« N’avez-vous pas de lettre à écrire ? lui dit-elle.

— Aucune pour le moment. Le capitaine Aylmer écrira sans doute à sa mère, et tous ceux qui ont intérêt à cette affaire auront été informés. »

Clara Amadroz fut fidèle à sa résolution. Mais mistress Askerton fut moins discrète : elle écrivit. Non pas ce jour-là ni le suivant, mais avant la fin de la semaine. Elle n’en dit pas un mot à Clara. Par le retour du courrier arriva la réponse adressée à Clara, et non pas à mistress Askerton. Elle était ainsi conçue :


« Plainstow-Hall, avril 186…
« Chère Clara,

« Je ne sais si je devrais vous dire que mistress Askerton a écrit à Mary une affectueuse lettre dont je lui suis bien reconnaissant. Elle nous annonce que vous avez entièrement rompu avec les Aylmer. Vous ne me croiriez pas si je vous disais que j’en suis très-fâché. Je n’ai jamais pu, malgré tous mes efforts, parvenir à aimer le capitaine Aylmer. (Oh ! monsieur Belton, monsieur Belton !) Mais comme tout est fini entre vous, je ne vous parlerai plus des Aylmer.

« Mary compte vous écrire demain pour vous faire une proposition ; mais elle me permet de vous en