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contre sa poitrine et la couvrit de baisers. Sa force était si grande, et son action si soudaine, qu’il fut impossible à Clara de se dégager. Moins d’une seconde après, elle était libre ; et Will, en s’éloignant d’elle, vit que ses joues étaient pourpres et ses yeux pleins de larmes. Elle resta un moment tremblante, les mains jointes ; ses traits avaient une expression de mépris que Will ne leur connaissait pas. Puis, tout à coup, se jetant sur un divan, elle cacha sa figure dans les coussins, et se mit à sangloter. Il restait debout à la regarder, ne sachant que dire et que faire. Elle lui avait dit, il n’y avait qu’un instant, qu’après Dieu elle croyait en lui, et il venait de l’offenser mortellement !

Il avait détruit toute confiance, mais il ne pouvait pas la quitter sans un mot. « Clara ? » dit-il. Elle ne répondit pas. « Clara, ne me laisserez-vous pas vous demander de me pardonner ? »

Elle continuait à sangloter. Comment pouvait-elle pardonner une si grande offense ? Comment pouvait-elle ressentir un si grand amour ? À ce moment, pleurer lui était plus facile que parler.

« Peut-être ferais-je mieux de vous quitter, dit-il.

— Oh Will, dit-elle enfin, pourquoi m’avez-vous traitée ainsi ? Pourquoi ? » Il n’y avait plus de mépris dans sa voix, seulement une grande tristesse.

« Si vous voulez me pardonner, Clara, je ne vous offenserai jamais plus ainsi, dit-il.