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— Vous avez fait pour le mieux. Que penserait-il de moi si dans l’avenir il trouvait que je lui ai nui ?

— Cet avenir n’est plus bien éloigné, ma chère enfant.

— J’espère que si, ma tante ; mais dans tous les cas les choses sont bien comme elles sont.

— J’avais espéré, ajouta tristement la vieille dame, que cela reviendrait au même.

— Cela ne reviendra pas au même, dit Clara.

— Non, vous ne voyez pas les choses de la même manière que mon neveu. Ce qu’il regarde comme sérieux est pour vous de peu d’importance. Je prie pour vous chaque jour, Clara, et j’espère que vous ne cessez pas de prier pour vous-même.

— J’essaye, ma tante. »

Miss Amadroz avait peut-être à part elle quelques doutes sur la parfaite orthodoxie du capitaine Aylmer, mais elle se garda bien de les énoncer. Il était homme et membre du Parlement, et, à ce titre, pouvait faire sans hypocrisie, à Perivale, bien des choses qui n’entraient peut-être pas dans ses habitudes. Je doute qu’à Londres il allât à l’église trois fois chaque dimanche.

Clara allait aussi à l’église trois fois chaque dimanche, mais elle manquait de soumission d’esprit.