dans la vie future. Ses manières étaient celles d’une femme de mauvaise humeur, mais ces manières étaient trompeuses.
Je n’ai pas besoin de dire, j’espère, qu’une jeune fille de l’âge de miss Amadroz n’était pas influencée dans sa conduite par la fortune de sa tante. Elle venait à Perivale en partie par habitude d’enfance, en partie par affection, mais elle maintenait son indépendance même au point de vue religieux. Aussi Clara ne fut-elle pas désappointée lorsque sa tante crut devoir lui faire part de ses intentions à l’égard de son neveu le capitaine Aylmer.
Le capitaine Frédéric Folliott Aylmer était fils d’une sœur de mistress Winterfield et membre du Parlement pour Perivale, donnant par là un surcroît de dignité au phaéton de sa tante. Frédéric, second fils du baronnet sir Anthony Aylmer, devait hériter des terres de sa mère situées près de Perivale, et mistress Winterfield, après bien des doutes et bien des prières, s’était résolue à faire de son neveu son héritier, afin que la propriété ne fût pas divisée.
« Je pense que vous avez raison, ma tante, lui dit Clara en apprenant ses intentions.
— Je l’espère, mais je crois de mon devoir de dire à Frédéric que j’ai eu de longues hésitations à ce sujet.