Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

S’il se décidait à une rupture, il valait mieux montrer la lettre à lady Aylmer qui l’aiderait volontiers, mais il n’était pas arrivé à une décision avant la réception de la dépêche. Maintenant que M. Amadroz était mort, Clara quitterait Belton et mistress Askerton, et commencerait pour ainsi dire une vie nouvelle. Il suspendit donc son jugement, et lady Aylmer, se doutant de ce qu’il pensait, évita de renouveler sa question au sujet de la lettre.

« Elle devra quitter Belton, je suppose, dit sir Anthony.

— La propriété appartiendra à un cousin éloigné… un M. William Belton.

— Et où ira-t-elle ? dit lady Aylmer. Je suppose qu’elle n’a aucun endroit où elle puisse se dire chez elle.

— Ne serait-il pas bien de lui demander de venir ici ? dit Belinda. »

Cette question était très-imprudente de la part de miss Aylmer. En premier lieu on lui laissait rarement le choix des hôtes d’Aylmer-Park, et puis elle aurait dû comprendre qu’une telle proposition devait être pesée par sa mère avant d’être faite devant Frédéric.

« Je pense, dit-il généreusement, que ce serait très-bien. »

Lady Aylmer secoua la tête.

« J’aimerais à savoir ce qu’elle dit de cette mal-