— Il est vrai que je suis engagée.
— Au capitaine Aylmer ?
— Oui, au capitaine Aylmer. Vous savez que je le connais depuis longtemps, J’espère que vous n’êtes pas fâché contre moi parce que je ne vous ai pas écrit. Il n’y a pas huit jours que c’est décidé. Je n’aurais pu vous adresser ma lettre qu’ici.
— Je n’y pensais pas. Que vous m’eussiez écrit ou non, quelle différence cela ferait-il ?
— Vous n’allez pas me chercher querelle, Will, parce que… parce que… si vous aviez été mon frère, comme vous me l’aviez promis autrefois, vous auriez approuvé ce que j’ai fait.
— Mais je ne suis pas votre frère, et je n’ai aucun droit d’approuver ou de désapprouver.
— Je ne puis pas dire que j’eusse fait dépendre mon engagement avec le capitaine Aylmer de votre approbation, ce ne serait pas bien agir envers lui, mais excepté cela, il n’est rien que je ne fisse pour vous. J’ai une si haute idée de votre jugement et de votre bonté, et je tiens tant à votre affection ! Oh ! Will, dites-moi une bonne parole !
— Quelle bonne parole ?
— Il faut que vous sachiez que le capitaine Aylmer…
— Ne me parlez pas du capitaine Aylmer. Ai-je rien dit contre lui ? Je reconnais sa supériorité sur moi. Je sais qu’il est homme dû monde, qu’il est