fureur, que M. Green fut au courant de l’histoire.
« Qui dit cela ? demanda Will.
— Le capitaine Aylmer me l’a dit aujourd’hui. Il doit être bien informé.
— Pourquoi est-il venu vous le raconter ?
— À propos du payement qu’il devait faire, et qui n’est plus nécessaire dans la circonstance. En tout cas, mon pauvre garçon, je ne vous ai pas fait grand mal en vous apprenant cette nouvelle, vous l’auriez sue bientôt ; et il posa sa main presque tendrement sur le bras de Belton. Mais la blessure était trop récente pour être pardonnée.
— Gardez votre pitié pour ceux qui en ont besoin, » dit Will ; et il quitta son ami sans un mot d’adieu.
Nous allons suivre maintenant Will Belton dans St-James Square, et nous suivrons un homme fort malheureux. Il s’était dit mille fois que le refus de miss Amadroz était définitif ; mais en dépit de cette conviction, il avait conservé l’espoir de la gagner à force de persévérance. Il avait admis la possibilité de la voir épouser un autre que lui, mais il n’avait jamais imaginé ce que ce serait — de la savoir la femme d’un rival connu. Comme il le haïssait ce rival ! Il aurait voulu lui chercher querelle, se battre avec lui, l’anéantir si c’était possible.
Il n’irait pas à Belton ; il forma cette résolution en traversant Oxford Street. Pourquoi irait-il la voir quand elle l’avait traité ainsi ? Elle n’avait pas besoin