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bienveillant, au lieu d’être méchant comme on le prétend, qu’il oublie toujours ceux qui veulent être oubliés. »

Il nous faut maintenant revenir au capitaine Aylmer.

Ayant employé tout un mois à réfléchir sur sa position à l’égard de miss Amadroz, il prit deux résolutions : la première qu’il payerait immédiatement le legs de sa tante, et la seconde qu’il renouvellerait sa demande. Plusieurs motifs le déterminaient. D’abord sa conscience, et puis le fait que Clara s’était pour ainsi dire retirée de lui, — lui donnait le désir de la posséder ; de plus, il avait consulté sa mère, et lady Aylmer lui avait donné le conseil de ne plus penser à miss Amadroz.

Ces causes réunies le décidèrent, et, après avoir quitté l’étude de M. Green, il rentra chez lui et écrivit la lettre suivante :


« Mount street, décembre 186…
« Ma chère Clara,

« Lorsque nous nous sommes quittés à Perivale, vous avez dit, concernant notre engagement, certaines choses que j’ai mieux comprises depuis. Il m’a échappé que j’avais fait une promesse à mistress Winterfield, et le mot vous a blessée. Quand j’ai parlé de mes intentions à ma tante, elle était