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formément aux dispositions qu’il contient. S’il a laissé un autre testament, nous le trouverons dans ses papiers. Je n’ai encore fait aucune recherche mais, comme c’était ici, dans ce tiroir, et dans ce paquet noué que M. Jones avait coutume de placer ses testaments, comme le dernier qu’il a fait est ici, ainsi que je m’attendais à l’y trouver avec ceux qu’il a écrits auparavant et qu’il semble n’avoir jamais voulu détruire, je devais vous donner toutes ces explications. Est-il vrai, monsieur Cantor, que vous et votre fils ayez été appelés par M. Indefer Jones à être témoins de la signature qu’il a apposée sur un acte, un testament, le lundi 15 juillet ? »

Joseph Cantor le père raconta alors comment les choses s’étaient passées. « Il y avait environ quinze jours que M. Henry Jones était à Llanfeare, et une semaine que miss Isabel était partie, quand lui, Cantor, vint faire à son maître la visite qu’il lui faisait au moins une fois chaque semaine. Son maître lui avait dit qu’il avait besoin de lui et de son fils pour être les témoins d’un acte. M. Jones avait ajouté que cet acte devait être son dernier testament. Le vieux fermier avait insinué qu’il serait bon d’appeler M. Apjohn. Indefer Jones avait répondu que cela n’était pas nécessaire ; qu’il avait lui-même copié exactement un testament antérieur, qu’il les avait comparés mot par mot, et que la seule différence était dans la date. Il ne manquait plus qu’une chose, sa signature, apposée en présence de deux témoins. L’acte avait été signé alors par le vieillard, et, après lui, par le fermier et son fils. Il était écrit, dit Joseph Cantor, non sur une longue et large feuille de papier, comme celle qui a servi pour le testament déplié en ce moment devant l’homme d’affaires, mais sur un carré de papier, comme on en voyait encore dans le bureau. Lui, Cantor, n’avait pas lu un mot de l’acte,