Page:Trollope - Le Cousin Henry.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous amener à le faire ? N’est-ce pas cela ? Vous n’étiez pas absolument sans conscience ?

— Oh ! non.

— Mais votre conscience n’a pu vous contraindre à livrer le testament, quand vous l’avez eu trouvé ? » Le cousin Henry éclata en sanglots. « C’est ainsi que les choses se sont passées, je suppose. Si vous pouvez vous décider à tout expliquer, vous rendrez votre position meilleure.

— Puis-je m’en aller à Londres ? demanda-t-il.

— Quant à cela, il faut y réfléchir un peu. Mais je crois pouvoir dire que, si vous rendez notre tâche facile, nous rendrons votre situation moins mauvaise. Vous reconnaissez que c’est bien là le dernier testament de votre oncle ?

— Oui.

— Vous reconnaissez que M. Brodrick l’a trouvé dans le livre que je tiens à la main ?

— Je le reconnais.

— Voilà tout ce que je vous demande de signer de votre nom. Quant au reste, il suffit que vous ayez avoué la vérité à votre oncle et à moi. J’écrirai quelques lignes que vous signerez, et nous retournerons à Carmarthen, où nous ferons notre possible pour arrêter le procès. » Là-dessus, M. Apjohn sonna et demanda à Mrs. Griffith de lui apporter du papier et de l’encre. Il écrivit une lettre, adressée à lui-même, qu’il invita le cousin Henry à signer, après l’avoir lue à haute voix à lui et à M. Brodrick. Le cousin Henry reconnaissait les deux faits mentionnés plus haut, et autorisait M. Apjohn, comme avoué du signataire, à retirer la poursuite intentée contre le propriétaire de la Gazette de Carmarthen, « en conséquence, disait la lettre, de la manière dont la possession de Llanfeare se trouvait, par une découverte inattendue, être réglée à nouveau. »