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priété. Je ne veux pas que, par pitié, on vous ménage quelque moyen d’échapper aux conséquences de votre conduite. En ce moment, vous êtes Henry Jones, propriétaire de Llanfeare, et vous le serez jusqu’au moment où la loi, bien autrement dure que moi, vous en chassera. Imaginez quelque chose pour votre défense, si vous le voulez dites que ce testament est un faux.

— Non, non !

— Que M. Brodrick et moi sommes entrés avec le testament, et que nous l’avons mis dans le livre.

— Je ne dirai rien de semblable.

— Qui l’a mis là ? » Le cousin Henry soupira, gémit, mais ne dit rien. « Qui l’a mis là ? Si vous voulez nous mieux disposer en votre faveur, si vous voulez que nous essayions de vous sauver, dites la vérité. Qui a mis le testament dans ce livre ?

— Comment puis-je le savoir ?

— Vous le savez ! Qui l’a mis là ?

— Je suppose que c’est l’oncle Indefer.

— Et vous l’aviez vu ? » Le cousin Henry soupira et gémit de nouveau.

— Ne lui faites pas de semblables questions, dit M. Brodrick.

— Si ! Si nous pouvons quelque chose pour lui, c’est de lui faire comprendre qu’il doit nous aider et rendre notre tâche facile. Vous l’y aviez vu ? Dites-le, et nous ferons tout notre possible pour vous laisser échapper.

— Oui, accidentellement, dit-il.

— Vous l’aviez vu, alors ?

— Oui, par hasard.

— Ainsi, vous l’avez vu. Alors le démon s’est mis à l’œuvre et vous a suggéré de le détruire ? » Il s’arrêta après cette question ; mais le cousin Henry ne trouva rien à répondre. « Pourtant le démon n’a pu