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— Rien de plus ?

— Rien de plus, monsieur Griffiths.

— Alors bonjour, monsieur Jones. Je crains que vous ne soyez pas encore au bout de vos peines. »



CHAPITRE XVI

à hereford


Bon nombre d’habitants de Carmarthen s’occupaient activement de cette affaire. Un exemplaire de la Gazette était régulièrement envoyé à M. Brodrick, un autre à Isabel, un autre à M. Owen. On voulait qu’ils fussent au courant de tout ce qui se passait. Le numéro publié après la dernière visite de M. Apjohn à Llanfeare contenait un article où le rédacteur récapitulait tout ce qui avait déjà été dit sur ce sujet. « M. Henry Jones, » écrivait-il dans le dernier paragraphe, est enfin forcé d’intenter un procès en diffamation contre le journal. Nous doutons beaucoup qu’il poursuive l’affaire jusqu’au bout. Mais, s’il le fait, il devra se présenter comme témoin, et nous saurons enfin la vérité sur le dernier testament fait par M. Indefer. » Ceci fut lu à Hereford, et avec un vif intérêt, par les personnes que l’affaire concernait.

Après avoir laissé quelques jours s’écouler depuis l’entrevue qu’il avait eue avec Isabel, M. Owen recommença à la voir fréquemment, et trouva souvent le moyen d’être, pendant quelques instants au moins, seul avec elle. Elle ne chercha pas à l’éviter ; elle aurait été heureuse de pouvoir le traiter