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osseuse de Sophie, qui, perdant enfin patience, la retira brusquement. Ce mouvement décida le ci-devant jeune homme à quitter la place. Il jeta sur la riche héritière un dernier regard en murmurant d’une voix tendre : « Charmant tyran ! » Puis reprenant à haute voix : « Adieu ! adieu ! » il s’enfuit à travers les bois avec toute la grâce et l’agilité d’un jeune homme de dix-huit ans.




CHAPITRE XXII.


Dès qu’elle fut seule, miss Martin Thorpe gravit rapidement les marches qui menaient à son appartement, et passa sans retard l’inspection des fameux cabinets. Elle les ouvrit successivement, mais en vain, n’y trouvant, outre quelques lettres, que des bagatelles sans valeur. Cependant les paroles de Marguerite Brandenberry donnaient à réfléchir, et tout faisait supposer à l’héritière que ses diamants lui avaient été soustraits, quand tout à coup elle sentit comme un ressort se détendre sous ses doigts ; tous ses efforts se réunirent sur ce point, il céda bientôt à sa pression ; une planchette glissa dans une coulisse, et miss Sophie demeura éblouie de l’éclat lumineux de ses chères idoles. Quoiqu’elle eût parfaitement fermé les portes de son appartement, elle n’en courut pas moins s’en assurer de nouveau, dans la crainte que d’autres qu’elle ne pussent jouir de la vue de ses trésors. Oui ! il y avait là des diamants ! des diamants d’une beauté surprenante, et qui jetaient un éclat merveilleux. Si Sophie avait été une femme plus expansive, elle les eût certainement