nous recevoir : car il me semble que la maison était bien assez grande pour nous tous et douze autres avec nous. Je ne savais nullement qu’il y eût des réparations à faire.
— Si elle compte avoir tant de société ! répondit mistress Heathcote. Quelle folie est-ce là ? où prendra-t-elle les visiteurs ? Nous n’avons vu personne à Combe, pendant la quinzaine que nous y avons passée ! Mais je trouve très-méchant à elle d’empêcher les enfants de voir la propriété avant de s’enterrer en pension. Ils s’en faisaient une fête, les pauvres petits.
— Cela ne fait rien, maman, répondit l’aînée des petites filles en voyant sa mère prête à pleurer ; nous verrons Thorpe-Combe aux vacances, et nous partirons pour l’école le jour de votre départ pour Herefordshire.
— Merci, chère petite, je sais combien tu es gentille ! Mais, Florence, ne penses-tu pas qu’il est étrange de voir Sophie aussi extravagante ?
— Je doute qu’elle devienne jamais dépensière, répondit Florence en souriant, et sa lettre me paraît d’un style bien élégant pour elle ; mais elle veut peut-être devenir une grande dame.
— Elle a assez de fortune pour cela, reprit le major ; la seule chose qui me contrarie, c’est qu’elle fasse des dépenses pour nous, car nous étions fort bien logés à Noël, et nous n’avons besoin de rien de plus. Quant aux enfants, il vaut même mieux qu’elles aillent directement en pension ; cela économisera les frais de voyage pour aller et revenir de Combe. »
Ceci prouve une fois de plus que les Heathcote étaient bien faciles à vivre, ce dont miss Martin Thorpe s’était assurée avant d’agir aussi familièrement avec eux.
Pendant ce temps, l’héritière cherchait à se faire connaître dans les environs, et répétait avec soin à M. Weslley le notaire, à M. Bentall l’apothicaire, appelé chez elle pour soigner une indigestion, au ministre et