Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


FRATERNITÉ ![1]

À mon ami Abel Combarien.



Dresse-toi dans l’azur, ô monument superbe,
Altier comme une cime, éloquent comme un verbe :
Et laisse-nous suspendre à ton flanc triomphal,
Au nom des Dauphinois de Paris, frères d’âme,
L’emblême rose et bleu, la riante oriflamme
Qui porte les couleurs de leur pays natal.

Dresse-toi devant tous, colonne symbolique,
Public enseignement et parure publique ;
Et du sol grenoblois surgis avec fierté
En ta tige de pierre et ton groupe de marbre,
Car sur ce pavé-là poussa le premier arbre
Qui fit chanter sa feuille au vent de Liberté ;

  1. Poésie lue au nom de « l’Union des Sociétés dauphinoises de Paris », à l’inauguration du Monument des Trois-Ordres du Dauphiné, à Grenoble, le 4 août 1897.