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II


Mais non, ô Rédempteur, tu n’es pas mort en vain !
Car les justes depuis, sentent dans leur poitrine
Fructifier le pain de ta blanche doctrine,
Et leur sein fermenter sous ton généreux vin ;

Et portant au méchant ton mot d’ordre divin,
Indulgent, inlassé, leur cortège chemine…
Ils parlent, et la joie enrichit la chaumine ;
Ils passent, et la paix fleurit l’âpre ravin,

Et Mélanchton d’Augsbourg avec François d’Assise,
Sur le seuil fraternel d’une idéale église,
Peuvent se rencontrer sans vouloir se bannir,

Car toi le fondateur de l’alme confrérie,
Tu leur as commandé de s’aimer, et d’unir
À l’homme de Sion l’homme de Samarie.