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LA PLAINTE DU POÈTE GALLUS

dernière églogue de virgile
Au poète Frédéric Plessis.


I


Aréthuse, permets ce chant, labeur suprême.
C’est pour Gallus… et pour Lycoris elle-même.
À Gallus malheureux qui pourrait dénier
Un légitime chant — le plus doux — le dernier ?
Et puissent — si ton aide à moi ne se refuse —
Tes eaux, tes claires eaux couler vers Syracuse,
Sans que l’âcre Doris, habitante des mers
À tes flots de cristal mêle ses flots amers !
Inspire, inspire-moi : je te suivrai, commence.
Conte-moi de Gallus l’amoureuse démence.
Mes chèvres cependant tondent les rameaux verts ;
Et l’écho de ces bois va répondre à mes vers.


II

Quels vallons inconnus, quelles forêts profondes,
Quand se mourait Gallus, rongé d’un cher souci,
Vous retenait bien loin, Naïades vagabondes,
Bien loin de l’Aganippe et du Parnasse aussi ?