Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/189

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DIALOGUE D’ÂMES

À Monsieur et Madame Richardet.



La noce radieuse et douce, le cortège
Des amis saluant l’aurore d’un bonheur,
Et la vierge marchant sous sa robe de neige,
Par un riant matin vers l’autel du Seigneur ;

L’église aux fiancés s’ouvrant hospitalière,
De l’une à l’autre main échangeant les anneaux ;
Et doux comme l’Amour, purs comme la Prière,
Les chants d’orgue roulant sous les divins arceaux ;

Les dons faits ou reçus en signe de tendresse,
Et les sourires clairs, du baiser précurseurs,
Et les bouquets aux mains — qui parlent d’allégresse,
Et les fleurs aux cheveux — qui parlent de douceurs ;

Et le repas joyeux sous les chants d’hyménée
Se déroulant ; les voix au couple nuptial
Portant les derniers toasts, et l’heureuse journée
Éclose avec le rire, éteinte avec le bal…