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SONNET LIMINAIRE



Riche d’illusions et vierge de souffrance,
Quand mes vingt ans sonnaient leur joyeux tintement,
Dans la forêt du rêve et de l’enchantement,
Extasié, je pris le sentier d’enivrance.

Et quand fanés au vent brutal qui les balance,
Tous les myrtes en fleurs de mon avril charmant,
Un par un s’effeuillaient mélancoliquement,
Solitaire, je pris le sentier du silence.