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LA FOUTROMANIE


CHANT PREMIER


Vous le voulez… je vais souiller mes rimes,
Poétiser en jargon ordurier,
Des cons, des culs diviniser les crimes,
Chanter des vits les combats magnanimes,
Du dieu Priape embellir le laurier,
Et dans mes vers, impurement sublimes,
Du grand Voltaire enfiler le sentier.
Toi, dont les feux raniment la nature,
Qui, maîtrisant l’homme et les animaux,
Brûle en secret le cuistre et le héros,
Sois ma déesse, adorable Luxure !
Viens décider mes lubriques pinceaux !
Si, des remords écartant le murmure,
Robbé, Piron, dans leurs riants travaux,
De traits frappants chargèrent leurs tableaux,
Toi seule en fis le fond et la bordure :