fondes dans les gorges du Ténare. Les dieux,
les déesses furent donc foutromanes ; c’est, un
axiome de la Fable, de cet ingénieux emblème
de la vérité. A leur exemple, les demi-dieux,
les héros s’abandonnèrent au doux penchant
de la lubricité. On vit dans tous les siècles,
dans tous les âges, la luxure exerçant son
inévitable empire sur tous les individus de
l’espèce humaine, physiquement organisés à
l’instar des animaux. Le besoin et le désir de
la reproduction entraînèrent constamment les
objets les uns vers les autres, et disposèrent
les atomes séminaux à une attraction réciproque,
en sorte que ce n’est rien avancer de trop
que de faire remonter la foutromanie à l’instant
de la création.
Les opinions les plus anciennes sont celles qui semblent avoir le plus de droits à notre confiance, à notre affection. Chérir ce qui de tout temps fut cher à nos prédécesseurs ; croire à ce qui mérita leur approbation ; rendre hommage à ce qui réunit ceux de tous les siècles antérieurs, c’est agir sagement, c’est préférer un chemin sûr et frayé à des routes nouvelles et mensongères. Pratiquons les dogmes immé-