Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.
59
LA MASTURBOMANIE

Lèvres qui donnent au sourire
L’air piquant et voluptueux,
Selon qu’un saint élu soupire
Ou se montre moins amoureux.

Tétons fermes en belle pose,
Du lis surpassant la blancheur,
Couronnés d’un bouton de rose,
Qui ne perd jamais sa fraîcheur ;
Taille élégante qu’on embrasse
Dans les quatre doigts des deux mains ;
Chute de reins pleine de grâce,
Et fesses aux contours divins.

Ventre uni, blanc comme l’albâtre,
Que l’on voudrait baiser toujours ;
Motte en dôme qu’on idolâtre,
Où vont se nicher mille amours.
Clitoris qui, bandant sans cesse,
Attend l’heureux doigt polisson ;
Con charmant par sa petitesse,
Qu’ombrage une épaisse toison.

Con dont le vermeil orifice
S’ouvre aux approches du plaisir,
Comme d’une fleur le calice,
S’entr’ouvre au souffle du Zéphir.
Jambe au tour et cuisse parfaite,
Pied mignon qui court en volant,
Voilà les traits que le prophète
Fit aux houris en se branlant.