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TROIS PETITS POÈMES


Guidé par une ardeur lascive,
Cherchant aux cieux d’autres bordels,
En un coup de poignet j’arrive
À de nouveaux cons immortels.
Là, pour mon plaisir tout s’apprête,
C’est le plus beau des paradis,
Sous un turban un vit prophète
Est branlé par mille houris.

Au grand Mahomet je rends grâce,
C’est là le séjour musulman ;
Pour foutre, il n’est rien qu’on ne fasse,
Et je me fais mahométan.
Divin Carrache, et toi l’Albane,
Prêtez-moi vos légers pinceaux !
Pour que la beauté musulmane
Ne perde rien à mes tableaux.

Les Euxis et les Praxitèle,
Que sont-ils près du saint sultan !…
Des Phidias et des Apelle,
Ose-t-on vanter le talent !
Sous leurs ciseaux on vit éclore
Les belles formes de Cypris ;
Mais Mahomet fit plus encore,
Puisqu’il enfanta les houris.

Teint plus délicat que les roses ;
Beaux yeux où se peint le désir ;
Bouche qui dit aimables choses,
Et toujours invite au plaisir ;