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LA MASTURBOMANIE

Mais le papa, qui n’est pas bête,
Lui dit : Joseph est-il venu,
Quand tu lui plantais sur la tête
Ce bois qui le rendit cornu ?

Non… À ton tour laisse donc faire,
Tout est commun entre chrétiens :
On peut foutre la Vierge mère,
Quand on déserte les païens.
Lors, en foutant, plus ferme et leste,
La reine de ce divin lieu,
Je vois que le troupeau céleste
Me prend pour le Saint-Esprit Dieu.

Des vierges chantent des cantiques,
L’une est en méditations,
Quand une autre, aux yeux séraphiques,
Me vient baiser les deux couillons :
Et soudain bandant comme un pape,
je vois les saints ribauds du ciel,
Pour m’imiter faire l’agape
Avec les vierges d’Israël.

Tout est en rut et tout décharge,
Dieu ! qu’ils sont gros ces vits de saints,
Cependant ils ont de la marge
Aux culs des célestes catins ;
Pour moi je cours à d’autres vierges,
Le changement plaît en amour.
Mais pour ces cons, il faut des cierges,
Et je pars du chrétien séjour.