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LA MASTURBOMANIE

Tel Mirabeau, loin de Sophie,
Ne goûtait d’autre volupté
Que par la masturbomanie,
Au temps de sa captivité.

Le vit bandant, l’esprit s’enflamme,
Quand nous rêvons à la beauté ;
L’image d’une belle femme
Vaut mieux que la réalité ;
Sans cesse par nous embellie,
Tétons durs, beau cul, jambe au tour,
Garce idéale est accomplie,
Et toujours faite pour l’amour.

Poignet chéri, poignet fidèle,
Comme tu sers bien mon désir ;
Lorsque mon vit bandant t’appelle,
Tu pars, je goûte le plaisir !
C’est par ton mouvement agile
Que je sens, dans mes deux grelots,
Le foutre que mon corps distille
Couler de partout à grands flots.

Ce nectar, dans son cours rapide,
Par cent transports délicieux,
Arrive dans ma pine avide,
En sort, et m’ouvre enfin les cieux !…
Que n’ai-je un foutre intarissable
Pour éterniser ce plaisir ;
Que n’ai-je un bras infatigable
Pour me branler jusqu’à mourir !