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TROIS PETITS POÈMES


C’est toi, philosophe d’Athènes,
Que je veux prendre pour patron ;
Toi, masturbateur Diogènes,
Dont la main ferme était ton con.
Quand il te vit cet Alexandre,
De la Victoire ce fouteur,
Thèbes ne serait point en cendre
S’il s’était fait masturbateur.

Garces, Tribades enragées,
Sodomites et vous Fouteurs,
Voyez cent villes ravagées
Par vos impudiques fureurs !…
Des Sabins la valeur fut vaine,
Quand Rome voulut foutre en con,
Et, par ses coups de cul, Hélène
Renversa les murs d’Ilion.

L’hercule juif dans son délire,
Sur la motte de Dalila,
De sa force perdit l’empire
Quand son poil tondu s’envola.
Loin de foutre une Philistine,
Quand de décharger il brûlait,
S’il eût branlé sa sainte pine
Il eût gardé le saint toupet.

Sans les neuf catins du Parnasse
Que foutait le brave Piron,
Eut-on pardonné son audace
D’avoir osé vanter le con ?