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TROIS PETITS POÈMES

Vulvenoire s’envole aux bords de l’Achéron ;
Sansvertu qui la suit va foutre avec Caron :
Conasse sans combattre a mordu la poussière :
Vitengueule a fermé ses yeux à la lumière :
Il allait immoler l’altière Creuxvagin,
Alors que Vastecon arrête son gourdin.
Il l’a vue… ô bonheur !

Il l’a vue… ô bonheur !« Je puis donc, ô traîtresse !
» Inonder de ton sang cette main vengeresse.
» Tu m’as fui jusqu’alors. Mais enfin il est temps
» De venger sur ton corps les maux que je ressens.
» Ces maux que m’as donné ton con gâté, coquine !
» Ces maux qui, je le sens, causeront ma ruine.
» Mais avant de mourir, viens. Qu’il me soit permis
» D’immoler à ma rage un objet de mépris. »
« — De mépris !… maquereau !… Oui, meurs ! que cette lame
» Se rougisse du sang que ma haine réclame. »

A ces mots, Vastecon le bras haut, l’œil ardent,
Fond sur notre fouteur et l’atteint vainement.
Seul, le dos du rasoir effleure une poitrine.
Viferme, plus heureux, applatit une échine,
D’autres coups sont portés, et parés, et rendus.
Des bouillons d’un sang noir bientôt sont répandus.
En voyant ce combat, les hommes et les filles
S’arrêtent tout à coup étonnés, immobiles.
Viferme, tout blessé, rouait de coups affreux
Vastecon qui pliait sous son bras vigoureux.
Le bâton a noirci la peau de la coquine ;
Son sang à gros flocons jaillit de sa narine ;