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TROIS PETITS POÈMES

Il lève sa massue, et bouillant de fureur
Il la lance avec force… ô surprise ! ô douleur !
Le coup a frappé l’air. Vicourt chancelle, tombe,
Les putains sur son corps que la vérole plombe
Se jettent, et bientôt sous un rasoir cruel
Transforment en eunuque un malheureux mortel.
Dieux ! quels maux il éprouve !… Exauçant ses prières,
La mort enfin, la mort lui ferme les paupières.

Eh quoi ! qui fuit ainsi ?… Fierfouteur tout blessé
Aux pieds de Conouvert vient d’être renversé.
La garce l’a châtré. Sa phalange timide,
Ayant perdu son chef, fuyait d’un pas rapide ;
Mais Viferme l’arrête, et ses mâles accents
Rendent à leur devoir ces lâches combattants.
Fier Percecu c’est toi maintenant qui les guides !
C’est toi qui rends l’audace à ces hommes timides !
C’est sous toi qu’on les voit revoler aux combats,
Aux cris : vaincre ou mourrir !… honorables soldats !
Oui, vous cherchez enfin la mort ou la victoire ;
Enfin, vous vous couvrez des palmes de la gloire.

Percecu furieux court, et sous son bâton
Terrasse en même temps Conlarge et Vieuxtignon.
Conusé se présente : Il lui porte à la nuque
Un coup qui fait jaillir le sang sur sa perruque.
Elle veut se défendre ; hélas ! un coup plus fort
L’étend sur le gazon et termine son sort.
Les putains ont tremblé. Conouvert s’en irrite.
La fière Conouvert sur lui se précipite ;
Conouvert qui, déjà, de sa lame a châtré