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TROIS PETITS POÈMES

» Et frappons, immolons un peuple si trompeur.
» Le ciel, ce juste ciel qui soutient l’innocence,
» En nous rendant plus forts prendra notre défense.
» Parlez. M’approuvez-vous ? »

» Parlez. M’approuvez-vous ? »De longs cris de bravos
Couvrant de vains soupirs accompagnent ces mots.
Mais le calme renaît. Viferme alors ajoute :

« Vous m’approuvez : Eh bien ! avance Pissegoutte.
» C’est toi qui de nous tous est le moins attaqué.
» Il est vrai que ton vit a le moins forniqué.
» C’est donc à toi, baiseur, à toi seul que j’ordonne
» D’aller vers les putains qui peuplent notre zône.
» Tu leur commanderas de s’éloigner de nous,
» Sinon de s’apprêter à recevoir nos coups.
» Vas, vole, tu m’entends. »

» Vas, vole, tu m’entends. »Le vif parlementaire
Court et d’un pied léger rase à peine la terre.
Il touchait au rivage. A ses yeux étonnés
Poilépais tout à coup a présenté son nez.
« J’allais vers vous, dit-elle. — Et moi, vers ta peuplade. »
Il lui dit aussitôt quelle est son ambassade.
Poilépais irritée au même instant répond :

« Je vais de ton message instruire Vastecon.
» Attends-moi. Je reviens te déclarer la guerre
» Si nous nous décidons à rester sur ta terre. »

Elle fuit ; elle arrive ; elle instruit les putains