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TROIS PETITS POÈMES

Et les tient humblement prosternés vers la terre.
Le mal en est accru. C’est peu ; fornicateurs !
Avec la syphilis naissent mille douleurs :

Regardez votre roi se gratter la flamberge :
Un prurit violent a fait rougir sa verge.
Mais un chancre paraît. Il s’étale ; il blanchit ;
Il creuse un vaste trou sur la tête du vit.
Alors qu’il évacue une liqueur gluante,
Ou plutôt une humeur vireuse et purulente.
Le prépuce, ô terreur ! le prépuce doré
Vers la moitié du gland déjà s’est retiré,
Et serrant sans pitié la moitié qu’il renferme
Dans les plus grands tourments, précipite Viferme.

Non moins mal partagé, le pauvre Foussicoup
Voit deux bubons enfler et son aine et son cou.
De cuisantes douleurs chaque bubons l’accable,
Le virus s’en échappe en fleuve intarissable,
Et coulant sur son corps y pullule bientôt
Des boutons où le pus établit un dépôt.
C’est peu : croyant sans doute apaiser sa souffrance,
Il saisit le bubon né non loin de sa panse.
Il le presse, et le pus frappant ses cristallins
Aveugle pour jamais ce briseur de vagins.

Bandalaise l’a vu. Quelle crainte l’agite ?
Vingt fois il fait rouler son scintillant orbite.
Il regarde ; il distingue. Eh bien ! il doute encor
Si, grâce à ses poulains, il n’a pas un tel sort.

Le sale Percecu, ce lécheur de matrice,