CHANT QUATRIÈME
O rigoureux destin ! un cuisant repentir
Doit donc suivre toujours un moment de plaisir.
Eh quoi ! l’homme ne peut goûter de jouissance
Sans qu’à des maux cruels l’homme donne naissance.
O Dieu, qui le formât, que n’as-tu donc permis
Que jamais aucun con n’infectât son pénis,
Qu’il ignorât ces maux qui d’une course agile
Traînent vers le tombeau son squelette mobile ! ! !
Malheureux habitants de ces bords empestés !
C’en est fait : jusqu’aux dents, tous, vous êtes gâtés.
Vous tombez de langueur ; et vos pines mollettes
Sous des amas de pus cachent leurs jaunes têtes.
Dix jours de jouissances et de plaisirs charnels
Ont changé ces plaisirs en des tourments cruels.
Vous pleurez maintenant. L’écho de vos rivages
Vous entend regretter vos défunts pucelages.