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TROIS PETITS POÈMES

Aux cons de cour ces cons-là font la nique,
Foutent de bon, sans tons, sans politique,
Connaissent peu les compliments usés,
Et n’offrent pas des attraits épuisés.
Des cheveux noirs et point de contrebande,
Trente-deux dents, une bouche friande,
Un sein d’albâtre, admirable en contours,
Aimant vainqueur, le tombeau des amours.
Quel temple heureux pour porter son offrande !
En y pensant, en le traçant, je bande,
Tous mes désirs m’en font suivre les lois ;
Ami lecteur, j’y cours poser l’anchois…
Ciel ! d’où reviens-je ? En ma brûlante flamme,
Mes sens pâmés ont égaré mon âme !
Dieu ! que d’amour existe dans mon cœur !
De mes beaux ans que n’ai-je la vigueur !
Dans son pertuis passant des nuits entières,
J’y braverais les parques meurtrières,
Et sur son con faisant peu cas du sort,
J’y trouverais et la vie et la mort.
Faudra-t-il donc, pour inique protase,
Le vit mollet, expirer en viédase,
Près de son lit avoir un radoteur,
Et regretter d’avoir été fouteur ?
Parce qu’Adam, dévorant quelques pommes,
Du serpent fut la dupe et le dindon,
Fatal destin, tu prétends que les hommes,
En vieillissant, ne puissent plus du con
Faire à leur gré le légitime usage ?
Contes de vieille, insensé bavardage,
Qui des fouteurs instruits et du bon ton