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TROIS PETITS POÈMES

En recevoir plus d’un robuste assaut ?
Comme ils y vont de l’avant, de l’arrière !
Quel doux liant dans leur souple charnière !
Rien qu’à les voir, on bande de plaisir ;
Vit en arrêt, on sent même désir ;
Et, ne pouvant ravir au rustre habile
Son frais gibier, sa paysanne agile,
Le corps en rut, pour calmer son esprit,
En leur honneur on se branle le vit.
Combien de fois, en voyant une ânesse
De son baudet essuyer la caresse,
Mouvoir le cul, seconder son sauteur,
Ai-je en mon coin secoué mon docteur !
Quand je vois foutre, il faut que mon vit dresse ;
Pour un ribaud l’exemple est tentateur.
Comme j’aimais, dans ma verte jeunesse !
Pas un seul con ne m’était défendu :
Quoique étranger, j’étais bientôt connu :
Toute beauté chatouillait ma tendresse,
Je lui contais mon amour éperdu,
Avec ardeur la titrant de maîtresse,
Je lui prouvais mes feux à coups de cu.
On me croyait, ou l’on faisait tout comme,
J’étais tenu pour un fort aimable homme,
Et plus d’un con de haute qualité
Brigua l’honneur d’affaiblir ma santé.
On y parvint ; à force d’être utile,
Mon vit baissa, je cessai d’être agile,
Et de dix coups que je foutais par nuit,
A deux ou trois mon priape est réduit.
Encor faut-il que ma facile amante,