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TROIS PETITS POÈMES

Lève un vit, tend un cul, se baisotte et s’encule.
Tout est en mouvement. Les uns sur le gazon
Donnent des coups de ventre et des coups de plastron,
Les autres, mieux placés sur d’humaines échines,
Donnent, en soupirant, des coups de culs, de pines.
Ici c’est Foussicoup, qui, dans un fondement,
Seringue les bouillons de son foutre écumant ;
Couillemorte plus loin verse un foutre à la glace ;
Vimollet, près de lui, semble demander grâce ;
Mais au fond du rectum, Viferme jouissant,
Pour la seconde fois lance un germe bouillant.
Onzepouce le voit : son long engin enrage,
Et sa liqueur enfin s’est ouverte un passage.
Il soupire, et bientôt, reprenant sa vigueur,
Son vit enfonce encore un gros postérieur.
Vibandant quatre fois a perdu sa semence,
Mais, déjà las de foutre, il tombe en défaillance.
Onzepouce le suit. Après trois coups fameux
Roidengin affaibli, pâle, tombe avec eux.
Fierfouteur, dont le vit soudain devient mollasse,
En frémissant de honte abandonne la place.
Et Donnedouce enfin, ne pouvant enculer,
Par la main d’un ami gaîment se fait branler.

L’imprudent ! Juste ciel ! s’oser branler la pine !
Hélas ! il ne sait pas qu’il cause sa ruine,
Et qu’en branlant sa verge il fait naître en ses flancs
Un poison qui le traîne au cercueil à pas lents.

Les autres champions confessent leur défaite :
Un coup seul tous les ans les fait battre en retraite.