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LA FOUTRIADE

» Vingt-cinq fois a rempli son annale carrière.
» Nous avons vingt-cinq fois élu pour gouverner
» Ceux qui dans nos combats surent le mieux piner.
» Leur règne avec l’année a toujours eu son terme.
» C’est hier qu’a fini le règne de Viferme.
» Oui, déjà, compagnons, un an s’est écoulé ;
» Depuis que ma flamberge a si bien enculé ;
» Depuis que j’ai vaincu Foussicoup, Donnedousse,
» Roidengin, Vibandant, Fierfouteur, Onzepouce,
» Tous autrefois vos chefs, et dont les vits membrus
» Foutent jusqu’à sept fois le plus étroit anus.
» Je les vois : leur vigueur à ce discours augmente.
» Leurs vits lèvent déjà leur tête menaçante…
» Allons, plus de retard : foutons, foutons, amis.
» Au plus ardent fouteur jurons d’être soumis. »

Il dit, et ce serment que le peuple répète,
Aux vits ouvre la lice en guise de trompette.

O fortunés humains ! Gais et francs enculeurs !
Non, les femmes n’ont jamais causé vos douleurs.
Non jamais, peuple heureux ! de puantes matrices
N’ont offert à tes vits leurs mortels précipices.
Non, tu ne connais point ce sexe trop pervers
Dont les cons vérolés dépeuplent l’univers.
Né d’un enchantement, d’un céleste miracle,
De tétons allaitants tu n’eus point le spectacle.
Et relégué tout seul sur des bords inconnus,
Tu ne fous d’autres trous que le trou de l’anus.

Le peuple cependant baisse le testicule,