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TROIS PETITS POÈMES

Pour un Cent-Suisse allumant ses tisons,
Lui proposer un fait de bougrerie !
Doit-on gémir s’il manque les cordons,
Si des fouteurs la cohorte chérie,
Lui coupe l’herbe et saisit les fleurons ?
Les cons, en cour, mènent droit au salut :
C’est du bonheur la sûre sauvegarde.
Fouteur prudent, n’allez pas, pour début,
Narguer le con, et, célébrant le cul,
Près du coccyx travailler la moutarde.
Si quelquefois votre priape en rut,
Par goût pervers, par essai, par mégarde,
Va se nichant dans le four d’un chrétien,
N’en faites pas une triste habitude,
Bien vite au con rentrez par gratitude.
Quoique paillard, soyez homme de bien.
Souvenez-vous qu’au vieux temps des miracles,
Les cons permis et les culs prohibés
Furent leur règne en différents spectacles :
Pour les cons seuls que les vits exhibés,
De se fourrer dans un réduit fétide
N’eurent jamais le caprice maudit,
Et qu’Augustin, pénitent insipide,
D’avoir au con cent fois posé son vit,
Dans ses remords, point ne se repentit.
Son seul regret fut d’avoir, par méprise,
En malotru, perforé la chemise
Et le secret d’un jeune sacristain.
Or, sans ce cas, jamais la mère Église,
Sur le retour, ne l’eût déclaré saint.
Ce fut ainsi, qu’autrefois Madeleine