Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
100
TROIS PETITS POÈMES

Voit à regret la tribade lubrique,
D’un même sexe amante antiphysique,
Con contre con, dans d’étrange efforts,
Se consumer et détruire son corps.
Pauvres plaisirs que vont goûter ces femmes,
Bravant les vits, faisant les esprits forts,
S’abandonnant à des penchants infâmes,
Se brandouillant, s’usant en sots ébats,
D’un vit factice éprouvant les combats,
Des camps d’amour transfuges infidèles,
Beautés sans cœur, Ganymèdes femelles,
Qui, tour à tour, agentes et plastrons,
Sans sel, sans nerf, vont se grattant les cons,
Se pavanant de leurs actes rebelles
Contre les vits, de leurs propres affronts !
Non, ce n’est point pour ce fatal usage
Que Prométhée arma le genre humain
De cons, de vits fabriqués de sa main.
Le Créateur veut un utile hommage !
Fourbir les cons, des vits est le destin,
Le seul emploi légitime et certain ;
Prêter aux vits un vase humble et fertile,
Tel est des cons le sort peu difficile,
Ce seul système est sûr, quoique peu neuf :
Depuis Adam jusqu’au vieux duc d’Elbœuf,
On ne foutit qu’en cons, sans tricherie.
Le ton changea ; goûtant la bougrerie,
On déserta l’inhumaine beauté ;
Au trou du cul cherchant la volupté,
On se plongea dans un cloaque obscène,
Et les fouteurs, en variant la scène,