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TROIS PETITS POÈMES

Le vit pendant, célébrer l’Éternel ;
Mais quand il bande, il pense comme un autre :
Thermomètre haut, il agit en mortel.
« Que faites-vous ? disait-il à Fanchon ;
» A vous gratter vous usez votre adresse,
» Vos doigts, le temps ; vous servez le démon ;
» Foutre à grands coups soulage la tendresse,
» C’est œuvre pie ; un gros vit dans le con
» Fait du plaisir, entretient la sagesse ;
» Voici le mien : prenez ce saucisson. »
Au même instant, le béni foutromane
Lève les yeux, le vit et la soutane,
De sa culotte exhibe un long engin,
Membre de moine, exorbitant boudin,
Un plût à Dieu d’une grosseur énorme.
Fanchon rougit à l’aspect de la forme ;
A la rougeur succède le désir,
Elle l’empoigne, et, brûlant de plaisir,
Les yeux ardents, l’âme à demi pâmée,
Dans son pertuis le fourre sans délais,
Tant il est doux de croire d’être aimée !
Tant les couillons d’un Pater ont d’attraits ;
Plus insolent, plus glorieux qu’un doge,
Qu’un président vêtu de l’épitoge,
Le moine fout trois coups sans débander,
Et de l’étui le ribaud ne déloge,
Qu’après avoir fini par inonder
Le con foutu d’un déluge de sperme ;
Encor sort-il, aussi raide, aussi ferme,
En déconnant, qu’avant de débrider.
Ah ! parlez-nous de gros vits de la sorte !