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LA FOUTROMANIE

CHANT SECOND


A quatorze ans, que les cons ont de charmes !
Que les tétons naissants offrent d’attraits !
Qu’un vit est dur dans ses premières armes !
Toujours bandant, ne reculant jamais !
Jeunes fouteurs, des fouteuses novices
S’en vont cueillant les divines prémices,
Et partageant le printemps de leurs jours
Entre les jeux, les ris et les amours,
Suivent gaîment les lois de la folie,
Sont assidus à la foutromanie,
La nuit, le jour, affrontent les saisons,
Dans les frimas, sur de tendres gazons,
Entre les bras de joyeuses victimes
Se font heureux ; seraient-ce là des crimes ?
Les confesseurs, gens ennuyeux et sots,
Branlant leurs vits au récit des assauts,
Des beaux exploits des modernes Hercules,
Veulent en vain, armés de cent scrupules,
Les effrayer par les hideux tableaux
D’un chaud enfer, d’un triste purgatoire,
Les allécher par l’éternelle gloire ;
Quiconque fout, se rit de l’avenir,
Brave les cieux, ne songe qu’au plaisir.